Twenty

*18 Avril 1997. J’ai 12 ans depuis 3 jours, je suis une vraie ado maintenant. Ma sœur m’a dit que c’était pratique, parce que ça excuse tout : les conneries, les caprices, les colères…et puis je vais avoir mes règles bientôt, donc une semaine par mois je pourrais faire plein de choses qui énerveront les gens et ils ne pourront rien dire parce que ça sera « ma semaine ». Ça va être génial. Maman me donne déjà tout ce que je veux et là je vais pouvoir demander encore plus A commence par le CD de Kenton. J’ai déjà eu mes cadeaux mais à quelques jours près elle peut faire un effort Et puis Maman comprendra vu que j’ai déjà plein de posters dans ma chambre... Et puis le chanteur là, je l’aurais et je les rendrais toutes jalouses. Mais je serais pas comme toutes ces petites connes naïves au collège qui croient qu’elles vont se marier avec lui sans bouger d’un pouce, je vais foncer et l’obtenir, je vais m’en donner les moyens et elles me haïrons toutes. Mais moi je l’aurais pour moi toute seule. Pas tout de suite, dans quelques années, quand nous serons presque adultes. In ne pourra de toute façon pas résister, il tombera amoureux de moi comme les garçons au collège.*

            Indra minaudait. Elle faisait ça depuis toute petite, depuis qu’elle avait vu qu’on cédait tout aux princesses précieuses de dessins animés. Elle avait donc commencé avec sa sœur, puis ses parents, ses copines, ses profs et finalement les garçons. Il lui suffisait de prendre un air de petit oiseau esseulé, d’adopter un regard triste et un petit sourire mignon, et on ne pouvait rien lui refuser. Elle avait l’air si fragile et si jolie qu’on avait juste envie de la protéger et de tout faire pour qu’elle aille bien.

C’est pour cette raison qu’elle savait au fond d’elle qu’un jour, elle aurait Duncan. Elle savait aussi qu’elle était trop jeune et qu’elle avait alors des années devant elle pour préparer son coup.

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            Indra décida qu’elle allait passer les quelques années qui la sépareraient de Duncan à s’entraîner. Avant tout sur les garçons, c’était le plus important, mais aussi sur toutes les autres personnes, pour passer au travers de tous les obstacles au moment choisi. Elle testa alors plusieurs types de garçons pour voir avec lesquels sa technique marchait le mieux. Elle allait ensuite lire avec attention les magazines pour voir de quel genre se rapprochait le plus Duncan. Elle écoutait aussi beaucoup l’album de Kenton. Non pas qu’elle aimait réellement, mais il fallait bien pour essayer de cerner le personnage. Et puis bon, il y avait quand même pire comme musique. C’était simplement que la gueule d’ange du chanteur la poussait à s’accrocher au groupe, chose qu’elle n’aurait certainement pas fait autrement.

Indra disait haut et fort devant les collégiennes qu’elle était fan de Kenton, ce qui attirait toutes les autres amatrices et les encourageait à lui donner un maximum d’infos sur les jeunes musiciens dans l’espoir de devenir ses amies. Car oui, toutes les filles de son âge voulaient être son amie : elle était si jolie, si adorable, si gentille, si populaire donc. Extérieurement du moins, puisque Indra ne laissait jamais paraître son côté sombre.

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            A la fin de l’année 1997, après avoir séduit une bonne quinzaine de garçons du collège, la princesse Indra avait fini par trouver celui qui se rapprochait le plus de Duncan, d’après le portrait qu’en dépeignaient les magazines. Le jeune adolescent en question avait 14 ans, jouait de la guitare, était d’une gentillesse exemplaire, très respectueux des autres et du monde qui l’entourait. Il était aussi très convoité, et la seule raison pour laquelle Indra ne l’avais jamais approché était tout simplement qu’il n’était pas à son goût. Mais comme pour le reste, il ressemblait au leader de Kenton, la demoiselle consentit à faire un effort. Elle eu cependant du mal à l’appréhender, tant il y avait de files, plus âgées qu’elle en prime, qui l’entouraient. Et pour compliquer encore un peu plus sa tâche, il n’était pas facile de le convaincre.

Alors Indra partit du principe que s’il était comme Duncan, il aimait les même choses chez les filles : la douceur, la féminité, l’humour, et surtout la sincérité. Elle mis alors une de ses plus belles jupes, et profita qu’il était encore seul devant le collège pour aller lui parler. Et pour preuve d’honnêteté, elle lui confia être fan de Kenton. D’habitude, ce genre de passion faisait fuir les garçons, mais cette fois-ci, et sous le charme d’Indra, le jeune garçon pris ça pour une marque de confiance et fut conquis.

Le soir même, Indra se coucha très fière d’elle : elle avait su comment séduire un garçon qui semblait être comme son idole, et cela lui apportait une confiance en elle encore plus forte.

Dans la pénombre, elle ria en se rappelant à quel point les gens se trompaient sur sa vraie nature.

« 18 Avril 1997

Salut mon journal adoré !

Tu connais Kenton ? C’est un groupe trop trop bien ! Tu sais, moi j’aime pas trop les groupes pour ados, même si j’en suis une, moi le préfère le rock, le vrai ! Et bah Kenton, c’est un vrai groupe de rock ! J’ai vu la pub à la TV, ils jouent eux-mêmes des instruments, même s’ils sont super jeunes ! Et le chanteur est trop beau, t’imagines même pas ! Mon frère dit qu’il ressemble à une fille, mais il n’y connaît rien, il est trop nul, il sait pas faire la différence entre une fille et un garçon. Et bref, je les aime trop les Kenton, même si je comprend rien à ce qu’ils disent parce qu’ils chantent en anglais, et moi je fais allemand en 1^ère langue, c’est trop nul. Mais c’est obligé qu’ils chantent des choses jolies et intelligentes, sinon ils n’auraient pas autant de succès ! Par contre, ça m’énerve, je sais pas le prénom du chanteur alors en attendant je l’appelle Jordan. Parce que Jordan c’est un prénom d’américain ! Allez je te laisse, je t’en dirais plus sur eux plus tard ! »

Leelee, jeune collégienne pouvant se vanter de son année d’avance, referma son journal et se coucha. Dans sa tête, le single de Kenton tourna en boucle jusqu’à l’arrivée du sommeil.

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Dans la classe de Leelee, tout le monde savait son amour pour Kenton et la trouvait bizarre, puisque toutes les autres filles préféraient les boysbands bodybuildés et formatés. Heureusement, elle avait dans d’autres classes des copines qui aimaient aussi, et elles en parlaient pendant des heures.

« - Leelee, t’as vu le dernier Topy Star avec Duncan en couverture ? Il paraît qu’il n’a jamais embrassé une fille avec la langue !

- Oui j’ai vu ça ! Mais c’est normal, il est romantique, il embrasse pas n’importe qui ! C’est un mec bien tu vois.

- Peut-être ouais. Mais bon, moi je m’en fous, je préfère Peter, il est plus vieux et plus mature…

- Mais arrête, il est moche ! Tu dis que tu le préfères juste pour faire ton originale !

- Il est pas moche ! Et puis au moins j’ai pas de la concurrence comme toi avec Duncan ! »

Tous les jours, ces discussions fusaient entre Leelee et ses copines, qui se trouvaient absolument hors du commun et rebelles d’aimer un groupe de rock.

Les parents de la jeune adolescente étaient quelque peu dépassés par cette passion qui s’était emparée de leur fille, lui donnant l’occasion de raconter à chaque repas le contenu exact du dernier magazine spécial Kenton. A chaque fois que son père allait dans la chambre de sa fille, il avait un regard nostalgique en voyant le papier peint saumon qu’il avait eu tant de mal à poser recouvert entièrement de posters où les trois membres du groupe chéri de Leelee posaient de façon ridiculement et faussement rebelle. L’image sur laquelle il se lamentait le plus était sans doute celle où les jeunes garçons faisaient semblant de hurler sur un fond turquoise et décoré de bulles. Mais tout ça n’était rien à côté des interminables disputes que lui et sa femme devaient régler entre leurs deux enfants au sujet de Kenton. Leur aîné de 13 ans se faisait une joie de taquiner sa sœur au sujet de l’androgynéité du chanteur, et Leelee se retrouvait à chaque fois profondément vexée et blessée qu’il ose ainsi insinuer que le garçon qu’elle aimait tant n’en était pas vraiment un.

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Lors d’une journée de cours hivernale, Leelee se prit une claque monumentale. Alors qu’elle aimait en secret depuis 2 mois un garçon de sa classe et que ses copines lui disaient qu’il l’aimait bien aussi, elle l’avait entendu dire à son ennemie jurée qu’elle était la fille la plus laide du collège, et qu’en prime, elle devait être lesbienne à en juger son amour pour le chanteur efféminé de Kenton. En rentrant chez elle, Leelee resta silencieuse dans la voiture, et refusa de prendre sa collation. Elle allât plutôt s’asseoir sur son lit, et laissa doucement ses larmes couler sur son visage encore vierge du fléau adolescent. Elle réentendit encore et encore celui qu’elle aimait lui cracher dans le dos, et croire qu’elle aimait les filles. Elle avait passé tellement de temps à rêver qu’ils pourraient être amoureux, faire pâlird’envie tous les autres avec leur bonheur, elle avait même envisagé de lui prêter son Cd de Kenton.

Elle fixa le visage de Duncan sur le mur en face d’elle, et se remémora tout ce qu’il disait dans les magazines.

« Toi tu n’aurais jamais été aussi méchant avec moi… Toi tu es gentil et romantique, et même si tu me trouvais moche, tu serais mon ami. Mais je suis pas si moche que ça, si ? Non toi tu me trouverais belle, c’est sûr… J’aimerai tellement que tu sois là pour me consoler. Tu sais c’est dur d’être fan de ton groupe, beaucoup se moquent de moi au collège, parce qu’ils disent que tu ressembles à une fille. Mais moi je te trouve beau ! Ils n’y connaissent rien ces gros nazes… Tu es parfait, tu es l’homme idéal, et les autres ne valent vraiment rien à côté de toi. En fait je crois que je t’aime. »

Un sourire se dessina sur ses lèvres au moment où elle eut ces pensées. Elle mit en marche sur lecteur CD et écouta l’album de Kenton allongée sur son lit, essayant d’imaginer ce que voulaient dire les paroles.

Quand elle se coucha ce soir là, et pour la première fois depuis qu’elle avait découvert son groupe fétiche, elle imagina Duncan lui tenant la main, la regardant avec un air amoureux et lui murmurer la seule phrase qu’elle connaissait en anglais :  « I love you ».

« 18 Avril 1997

Cher journal,

Ça fait longtemps que je ne t’ai plus écrit. Faut dire qu’il se passait pas grand-chose dans ma vie. Mais depuis quelques jours j’ai découvert un groupe qui me fait un effet inédit ! Je te jure, jamais je n’ai autant aimé une musique et en plus de ça, le chanteur est trop beau ! Kenton, c’est le nom du groupe. Par contre je ne connais pas leurs noms à eux, je sais juste qu’ils sont trois, jeunes et c’est des super musiciens ça se voit ! C’est pas comme tous ces boysbands pleins de muscles que tout le monde aime au collège, qui sautent en appelant ça danser et qui ont sans doute des voix trafiquées. Non, Kenton, c’est de vrais artistes, eux. J’arrête pas de penser à eux, de dessiner leur logo sur mes cahiers et avant de m’endormir, j’imagine que je les rencontre.

I LOVE YOU KENTON ! (ils sont américains alors je leur dis en anglais !) »

Manéa reposa son stylo, boucla son journal intime et éteignit la lumière. Derrière ses yeux clos, elle s’imaginait rencontrer ses nouvelles idoles américaines. Et son cœur battait fort, elle avait l’impression d’être amoureuse. Le visage du jeune chanteur se figeait dans son imaginaire : elle essayait de se souvenir de chaque détail de son délicat visage finement efféminé.

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            La mère de Manéa était ravie de la surprise qu’elle allait faire à son aînée. D’habitude, elle ne lui achetait jamais de magazines parce que les stars qui s’y trouvaient ne l’intéressaient pas du tout. Mais quand elle avait vu le groupe Kenton, donc elle entendait maintenant parler tous les jours, en couverture, elle n’avait pas hésité.

Depuis que sa fille avait découvert ce groupe, elle était transformée. Elle qui semblait subir durement son adolescence bourgeonnante avait entamé une période de sourires et de joie quasi permanente, ne prêtant plus attention au moqueries des autres. Rien n’était plus blessant, puisque oui, c’est vrai, son visage était envahi par l’acné, ses fesses étaient un peu trop rondes et son haleine pas toujours fraîche, mais elle, au moins, elle aimait de vrais artistes. La fierté qu’elle éprouvait se voyait, et sa mère était enchantée de la transformation de son enfant.

En arrivant chez elle, elle prit soin d’emballer le magazine dans du papier cadeau, avant de monter dans la chambre de Manéa.

« - Toc toc ! Je peux rentrer chérie ?

- Oui vas-y ! »

Manéa tendit le bras pour baisser le son de son lecteur CD, où l’album de Kenton tournait en boucle. Sa mère vint s’asseoir près d’elle sur le lit, les mains derrière le dos.

« - Qu’est-ce que tu caches derrière toi ?

- Quelquechose pour toi, que je viens de trouver en ville ! »

La mère impatiente tendit le fin paquet à sa fille. Manéa l’attrapa et détacha doucement le scotch, étonnée de découvrir l’arrière d’un magazine. Mais sa surprise fut décuplée quand elle tourna l’objet et vit les trois têtes de ses idoles, à côté desquelles étaient apposés leurs prénoms. Elle poussa un cri de réjouissance suivi d’un long silence, la bouche ouverte, ses yeux parcourant très vite chaque coin de la photo.

« - Alors ça te plaît ?

- Maman ! Je…Merci ! Merci merci ! C’est trop bien ! Y’a tout un article sur eux et une interview, c’est génial ! Merci franchement, c’est un super cadeau ! »

Les deux s’étreignirent, ravies du présent qui allait être le premier d’une grande collection.

Ce soir-là, après avoir relu sept fois les pages consacrées à Kenton et passé une bonne heure à admirer les photos, Manéa se coucha  et revécu son fantasme. Sauf que cette fois, elle savait qu’ils s’appelaient Peter, Duncan et Jeremiah.

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            Depuis plusieurs mois maintenant, Manéa découvrait les moindres détails sur Kenton, et collectionnait tout ce qui avait un rapport avec eux : magazines, posters, CDs, VHS, cartes postales, T-shirts. Leur musique la transportait ailleurs, dans une bulle de douce mousse où le rock et la pop venaient se faire l’amour, formant une alliance parfaite qui semblait avoir été faite pour toucher Manéa. Cette bouffée d’air purement artistique, elle y faisait appel aussi souvent que possible, à la moindre difficulté, blessure, ou tout simplement par plaisir. Ses notes d’anglais n’avaient jamais été aussi bonnes, puisqu’elle s’exerçait chaque jour, au cas où elle les rencontrerait.

Ses rêveries du soir se firent alors de plus en plus précises. Elle se voyait un peu plus âgée, peut-être 15 ans, avec un anglais parfait. Elle avait gagné une rencontre avec Kenton grâce à une émission de TV, et se préparait, sereine à se trouver face à ses idoles. On l’installait dans un salon et le groupe arrivait, lui serrant la main les uns après les autres. Puis elle leur racontait ce qu’ils représentaient pour elle, et eux lui expliquaient la vie de rock stars.

Ça, c’était pour ce qui passerait à la TV. Mais ensuite, avant de partir, le beau chanteur Duncan lui glissait qu’elle était la plus jolie fan qu’ils avaient rencontrée, et voulait la revoir. Il lui laissait son adresse avant de l’embrasser du bout des lèvres et de repartir avec les deux autres vers les Etats-Unis.

Manéa s’endormait à ce moment précis.

« Quels sont vos centres d’intérêt ? », c’est cette importante question qui n’en a pas l’apparence, mais qui a pour essentielle utilité de vous classer dans une catégorie de personnes. Ceux qui aiment le sport, ceux qui aiment les chevaux, ceux qui aiment faire la fête, les cinéphiles, les pêcheurs, les musiciens, les engagés humanitaires, et bien d’autres. On juge les gens en fonction de ce qu’ils aiment, en essayant ainsi de les cerner et de deviner leurs traits de caractère, en les imaginant dans certaines situations. En bref, on utilise les bons vieux stéréotypes. Parfois même y ajoute-t-on un soupçon de préjugés.

Certaines passions sont tellement courantes qu’elles en deviennent banales - ce qui n’est pas forcément un mal, puisque ça permet de se ranger dans la normalité. Les jugements des autres sont alors rapides et sans grand risque, à l’inverse du cas où la passion sort du commun. Immédiatement, vous êtes rangés avant tout dans le tiroir « original », « extravagant », c’est « votre truc » mais pas celui des autres. Ces autres ont beau essayer, ils ne comprennent pas cet intérêt, et resteront sans doute toujours ainsi, à moins de vivre à leur tour une expérience similaire. C’est là l’essence même de ces centres d’intérêt qui ne sont pas catégorisés comme courants : si vous ne le vivez pas, vous ne pouvez pas comprendre. Peut-être en aurez-vous l’illusion, mais vous resterez loin de la réalité.

Etre fan. Fan d’un artiste ou d’un groupe, non pas juste quelques mois pendant lesquels vous chantonnez un album, mais fan sur la durée, sur plusieurs années sans pouvoir vous arrêter. Voilà une de ces passions étranges qui font se poser des questions aux « autres ».

D’autant plus que c’est une passion qui ne se décide pas, elle vous attrape un jour et ne vous lâche plus. Même si vous pensez l’avoir perdue, elle fera à jamais partie de votre vie. Elle peut être responsable de tellement de choix et de rencontres que vous ne pouvez pas l’ignorer. C’est pour cette raison que certains fans décident de vivre à fond cette passion, alors que d’autres font tout pour l’étouffer. Il y autant de manières d’être fan que d’artistes à aimer.

Manéa, Leelee, Indra, Cléo et Louison ont été prises par cette passion au début de leur adolescence, toutes les cinq envoûtées par Kenton.

Parce que je suis fan du groupe Hanson depuis 10 ans et que cette passion n'est pas courante, j'ai eu l'envie d'écrire une histoire sur les fans, pour les fans et pour les autres qui voudraient imaginer ce que c'est.

Je posterai les chapitres au fur et à mesure que je les écrirais, n'hésitez donc pas à venir consulter ce blog de temps en temps et à me laisser des commentaires pour me donner vos avis ;)

Bonne lecture!